Impérial de Québec
Théâtre à l'italienne
Le 8 avril 1831, le lot où est présentement installé l’Impérial de Québec, fait partie d’une concession faite par l’Hôtel-Dieu à la Fabrique de la paroisse Saint-Roch de Québec pour y ouvrir un cimetière. Ce cimetière sera toutefois fermé en 1854.
Par la suite, en 1875, l’immense lot est occupé par une cour à bois ainsi qu’un petit atelier de tailleur de pierres. Le lot sera ensuite concédé, en 1904, à Elzéar Huot et Joseph-Arthur Thibaudeau par les religieuses de l’Hôtel-Dieu. Ces deux marchands y opéreront une fabrique de vermicelles pendant quelques années.
Dès 1912, la propriété est vendue à Napoléon G. Kirouac et Charles Noreau. L’acte de vente mentionne que l’immeuble comprend une machine à vues animées et environ 400 fauteuils. C’est l’ouverture du
«Palais Royal».
En 1912-1913, le théâtre est rebaptisé «Théâtre des Familles». À cette époque, le théâtre est un bâtiment en bois avec façade lambrissée de briques. On y retrouve également une galerie au deuxième étage. Arthur Drapeau devient le nouveau propriétaire du commerce en 1913 et le renomme «Théâtre Palais Royal». En 1917, il fera construire un nouveau théâtre au coût de 13 600$. Son permis ne mentionne toutefois pas d’architecte particulier, probablement parce que les plans ont été dressés aux États-Unis. Le théâtre est le seul qui soit conservé à Québec avec une façade qui évoque l’âge d’or du cinéma muet.
Malheureusement, en 1933, le théâtre est touché par un violent incendie. Il sera reconstruit sous la direction de l’architecte Adalbert Trudel pour la succession de Arthur Drapeau. Il portera dorénavant le nom de «Cinéma de Paris». En 1971, le théâtre devient le cinéma «Midi-Minuit» et aura droit à une nouvelle vocation. De nouveaux travaux seront aussi effectués sur sa façade.
En 1996, nouveau changement de cap ! Les «Folies de Paris» ouvrent leur portes.
Aujourd’hui propriété de Michel Cadrin, homme d’affaires réputé de la région de Québec, l’Impérial de Québec travaille à sa vocation première : le spectacle ! Un véritable retour aux sources pour un théâtre qui a vu sa part de transformations et qui s’est renouvelé plus d’une fois…