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La chanson de Marianne Bel est une rencontre où folk, jazz, poésie et humour convergent en une oeuvre riche et inspirée. C’est un moment et un endroit où le texte et la musique sont tissés serré. Ça donne quelque chose de frais, fidèle aux paysages, aux rencontres, aux textures et aux histoires qui l’inspirent.»

Marianne Bell crée la musique beaucoup plus instinctivement que le texte. La couleur des accords, les tensions et les résolutions évoluent de paire avec les émotions qui la portent. Un accord ou une ligne mélodique peut établir les bases d’une chanson beaucoup plus qu’une rythmique, qui s’imposera plutôt à la fin de l’exercice. Elle compose avec un instrument dont je ne maîtrise pas la théorie. Ainsi, les suites d’accords ne correspondent pas nécessairement à des formes connues , ce qui l’amène à construire des mélodies pas toujours simples, qui s’étendent sur vaste registre. Elle cherche à écrire pour surprendre celui qui maîtrise la musique, sans pour autant la rendre inaccessible à un large public.

Sa poésie est surtout basée sur la musicalité des mots. Une phrase prend tout son sens si amalgamée à la bonne mélodie. La plupart 
de ses textes pourraient être comparés à une photographie, un cliché qui inspire une réflexion que la chanson développe. Les arrangements, quant à eux, reprennent des éléments du texte pour tisser la musique aux paroles de la chanson. Les staccatos dans Irène feront écho à la pluie, de la même façon que les voix dans Les outardes imiteront les cris 
d’une harde à son vol.