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La Place des Arts : un complexe culturel polyvalent

La Place des Arts a été inaugurée pendant une période qui se révèlera, à Montréal, l’une des plus prolifiques quant aux grands chantiers qui ont transformé, à jamais, le paysage métropolitain. La Place Ville-Marie, la Place Bonaventure, l’autoroute Métropolitaine, le métro, la Tour de la Bourse, Expo 67, l’île Notre-Dame et Habitat 67 sont tous issus des années soixante à Montréal, tout comme la Place des Arts qui a accueilli ses premiers spectateurs le 21 septembre 1963.

Classé immeuble de valeur patrimoniale exceptionnelle, devenu un pôle culturel incontournable, la Place des Arts est née de la volonté des Montréalais de se doter d’une salle de concert qui corresponde aux aspirations de la métropole. En 1955, à l’initiative de Jean Drapeau, maire de Montréal, un groupe d’hommes d’affaires influents se concerte et jette les bases du projet. La corporation qui porte le nom de Centre Sir-George-Étienne-Cartier est officiellement créée en 1958 et c’est sous cette entité que le projet sera mené à terme. Les travaux de construction débuteront le 11 février 1961.

Aujourd’hui dotée de six salles de spectacles totalisant 8 000 fauteuils, la Place des Arts comprend également des salles de répétition, un atelier de costumes, des espaces d’entreposage et des espaces administratifs qui en font un véritable carrefour de la vie culturelle montréalaise et québécoise, au coeur du Quartier des spectacles à Montréal.

Les grands moments

Le concert inaugural de la Place des Arts se déroule le 21 septembre 1963 et il est dirigé par deux éminents chefs d’orchestre, Wilfrid Pelletier et Zubin Mehta, dans la Grande Salle. Dotée de 2990 fauteuils, cette salle sera renommée Salle Wilfrid-Pelletier en 1966, en hommage au célèbre chef d’origine montréalaise.

En 1964, la corporation du Centre Sir-George-Étienne-Cartier est dissoute et remplacée par la Régie de la Place des Arts laquelle, en 1982, devient la Société de la Place des Arts de Montréal qui relève, depuis, du ministre des Affaires culturelles du Québec – aujourd’hui ministre de la Culture et des Communications.

En 1966, la station de métro Place-des-Arts sera inaugurée dans le cadre de l’ouverture officielle du métro de Montréal. L’année suivante, afin d’y accueillir le Festival mondial – un imposant événement culturel en marge d’Expo 67 –le complexe de la Place des Arts s’enrichit de l’Édifice des théâtres qui regroupe le Théâtre Maisonneuve et le Théâtre Port-Royal. Version moderne du théâtre à l’italienne, le Théâtre Maisonneuve est inauguré le 30 avril en compagnie de Jean-Louis Barrault avec la troupe du Théâtre de France Renaud-Barrault et de celle du Théâtre du Nouveau Monde qui y présentent le spectacle Saint-Exupéry. Cette salle peut accueillir 1453 spectateurs.

Le Théâtre Port-Royal est officiellement inauguré le 3 mai avec l’Orchestre de chambre McGill en présence du flûtiste Jean-Pierre Rampal. La première manifestation culturelle à s’y tenir se déroule toutefois la veille, le 2 mai, avec l’ensemble du théâtre folklorique Hailé Sélassié 1er, sous la présidence de l’empereur d’Éthiopie. Le Théâtre Port-Royal porte aujourd’hui le nom de Théâtre Jean-Duceppe, en hommage à l’homme de théâtre québécois bien connu, fondateur de la compagnie qui porte son nom. Cette salle compte 765 fauteuils répartis en gradins au parterre avec vue sur une scène exceptionnellement large de 42 mètres par 17 mètres.

Le théâtre du Café de la Place est inauguré en novembre 1978 ; cette salle porte maintenant le nom de Studio-théâtre et elle contient 128 fauteuils faisant de l’endroit un lieu intime pour des représentations théâtrales et des spectacles de chansonniers.

Quant à la Cinquième Salle de la Place des Arts, dédiée à l’expression artistique contemporaine, elle est inaugurée le 29 mai 1992 et compte 421 fauteuils. Cette même année, le Musée d’art contemporain de Montréal ouvre ses portes dans le quadrilatère de la Place des Arts. En 1993, une inauguration conjointe met en valeur l’Esplanade extérieure de la Place des Arts et le Jardin des sculptures du Musée d’art contemporain.

Depuis 1995, la Société de la Place des Arts de Montréal est propriétaire et gestionnaire de l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay à Joliette. Cet amphithéâtre extérieur, reconnu pour ses grandes qualités acoustiques, peut accueillir 2 000 personnes sous le toit et 8 000 sur les pelouses. Chaque année, le Festival de Lanaudière – le plus important événement de musique classique au pays– y accueille des milliers de personnes. La Place des Arts est aussi responsable de la programmation artistique de cette salle pour les périodes hors du Festival de Lanaudière.

L’année 2011 marque un jalon important dans le développement de la Place des Arts. On inaugure la Maison symphonique, une nouvelle salle de concert principalement destinée à l’Orchestre symphonique de Montréal et répondant aux normes internationales les plus élevées en matière d’acoustique, d’aménagement de plateau et d’architecture.

Cette même année 2011, suite aux grands travaux de réaménagement des espaces intérieurs de la Place des Arts, Le Hall des Pas perdus devient l’Espace culturel Georges-Émile-Lapalme, une place publique intérieure animée, avec présentation de spectacles, d’expositions et de conférences. Finalement, l’Esplanade a été illuminée grâce au Plan lumière réalisé dans le cadre d’un partenariat avec le Quartier des spectacles.

L’expression artistique dans toute sa diversité

La Place des Arts a pour mission de promouvoir la vie artistique et culturelle au Québec en plus de favoriser l’accessibilité aux diverses formes d’art de la scène. Depuis son inauguration, elle a accueilli dans ses salles et sur ses scènes des artistes de partout au monde. Elle présente maintenant plus de 1000 spectacles par année, elle accueille en salle près d’un million de spectateurs et sa programmation met en valeur l’expression artistique dans toute sa diversité.

Ainsi, grâce à la collaboration de centaines de producteurs, elle met à l’affiche des spectacles québécois, canadiens et étrangers de musique classique, d’opéra, de jazz, de théâtre, de danse sous toutes ses formes, de chansons, de musique populaire et d’humour, de musiques du monde, de comédies musicales, des spectacles littéraires et du cinéma. Jouant un rôle accru dans la production de spectacles, la Place des Arts agit de plus en plus à titre de coproducteur ou coprésentateur d’événements et programmes.

La Place des Arts procure un lieu de résidence à trois organismes artistiques majeurs : l’Opéra de Montréal, les Grands Ballets canadiens de Montréal et la Compagnie Jean-Duceppe qui contribuent à enrichir l’ensemble de la programmation culturelle de l’institution. En outre, la Société pour l’avancement de la chanson d’expression française (SACEF) produit et diffuse depuis 1995 la relève en chanson au Studio-théâtre.

La Place des Arts accueille également de grands festivals internationaux dont le Festival international de Jazz de Montréal, le Festival Juste pour rire, les FrancoFolies de Montréal, le Festival des Films du Monde, le Festival Montréal en lumière, le Festival TransAmériques et le Festival du monde arabe de Montréal en présentant leurs activités en salle et sur son Esplanade extérieure. Chaque année, la Place des Arts accueille, dans ses salles et sur ses scènes extérieures, plus de quatre millions de spectateurs.

Depuis de nombreuses années, la Société de la Place des Arts a redoublé d’efforts en matière de développement de son rôle citoyen, de démocratisation culturelle et d’accessibilité aux arts. Par son Programme d’accessibilité aux arts de la scène, elle déploie une panoplie d’activités qui vont des générales publiques d’opéra à des conférences avec des chorégraphes, des spectacles de la jeune relève de la chanson francophone et des expositions dans la salle d’expositions de l’Espace culturel Georges-Émile-Lapalme. La série Les Mélodînes, Sons et brioches, Les week-ends de la chanson Quebecor, le Concours Ma première Place des Arts, Nuit Blanche, la Journée internationale de la danse et les Journées de la culture font partie de ce programme éclectique.

Au cœur du Quartier des spectacles, la Place des Arts demeure le lien de communication essentiel entre la création, la production et le public. Occupant un rôle majeur dans le développement des arts de la scène d’ici et d’ailleurs, la Place des Arts constitue, par l’intégration de toutes ces salles à son ensemble architectural et par la programmation qui y est présentée, le plus grand complexe culturel polyvalent au Canada.

La collection d’oeuvres d’art de la Place des Arts

En plus des œuvres intégrées à son architecture, la Place des Arts possède une collection permanente qui regroupe principalement des œuvres d’artistes canadiens et étrangers de réputation dont Jean-Paul Riopelle, Charles Daudelin, Marcelle Ferron, Serge Lemoyne et Rita Letendre pour n’en nommer que quelques-uns. La collection a principalement été constituée à partir de dons de mécènes québécois, depuis 1976.

Les œuvres les plus fréquemment remarquées demeurent celles qui ont été réalisées au moment de la construction du complexe architectural, en 1963. Les Anges radieux, de Louis Archambault, une installation murale faite d’un alliage de cuivre et zinc et visible au Piano nobile de la Salle Wilfrid-Pelletier, est constituée de trois éléments de 15,5 par 2,7 mètres, d’un poids de 680 kg chacun.

La verrière d’Alfred Pellan, derrière le Piano nobile dans le foyer de la Salle Wilfrid-Pelletier, est composée de neuf panneaux qui recouvrent une surface de 2,8 par 5,4 mètres. L’artiste a eu recours à un montage de verre superposé qui évoque des vitraux.

Les hauts-reliefs de céramique réalisés par Jordi Bonet et qui surmontent les huit portes d’accès à la Salle Wilfrid-Pelletier ont été intégrés à l’architecture des lieux de façon remarquable. Ces compositions, appelées Amor, ont été inspirées par deux thèmes chers à l’artiste : l’amour et la fécondité.

Deux tapisseries qui datent de 1963 font également partie des œuvres importantes de la collection de la Place des Arts : La Chute d’Icare, une tapisserie bouclée sur canevas, signée Micheline Beauchemin, et Orphée et Dionysos sur les bords du Styx, une oeuvre de Robert Lapalme. Micheline Beauchemin a également réalisé Rideau de verre, couleurs du temps, une oeuvre de 300 000 blocs d’acrylique clair montés sur fils d’acier inoxydable, déployée dans les majestueuses fenêtres du foyer principal du Théâtre Maisonneuve.

Au Théâtre Maisonneuve, on peut aussi voir l’imposante tapisserie de Louise Lemieux-Bérubé intitulée Le Dernier Déjeuner sur l'herbe qui s'inspire de l’œuvre chorégraphique La Cérémonie de Fernand Nault. Dans le Foyer Jean-Gascon, un bronze de la sculpteure Elizabeth MacQueen montre le danseur Jorge Donn, immortalisé dans un spectaculaire grand jeté. Depuis 2008, douze décors de scène, signés Jean-Pierre Perreault, sont exposés en permanence : ce sont six éléments de la production Eironos et six autres décors tirés de la production Les Années de pèlerinage.

Depuis 2003, chaque été, un artiste ou un groupe d’artistes se voit confier le mandat de créer uneœuvre dans le bassin de l’Esplanade extérieure dans le cadre du Concours d’oeuvre d’art éphémère de la Place des Arts.

Un inventaire complet de la collection de la Place des Arts a récemment été réalisé et la restauration de certaines œuvres est en cours. Les oeuvres de la collection sont signées d’une soixantaine d’artistes différents.