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À propos

1986-1994 
Depuis le début des années 90, Danièle Desnoyers s’impose comme l’une des chorégraphes québécoises dont l’œuvre, sensible et s’inscrivant hors des sentiers battus, participe à l’émergence de nouvelles perspectives en danse. Avec sa compagnie, Le Carré des Lombes, fondée en 1989, elle crée des projets chorégraphiques singuliers qui se distinguent par la conception de dispositifs scéniques et d’environnements sonores qui agissent fortement sur le langage du corps. 
Les premières pièces de Danièle Desnoyers, Des héros désaffectés (1986), Rouges-Gorges (1989), Mirador-Mi-clos (1990), Les bois-dormants(1991) et Ex-Voto (1992) sont accueillies comme des coups de cœur. Contrastant avec le style athlétique de l’époque, celles-ci s’offrent comme de subtiles incarnations de mondes intimistes et mystérieux qui fascinent. Gorgée d’élans et d’un esprit de liberté, Du souffle de sa tourmente, j’ai vu (1994), un succès-phare du Carré des Lombes, entraîne la compagnie dans une première grande série de représentations au Canada, en Europe et aux États-Unis.
 
1996-1998
En 1996, le Centre d’Arts Vooruit (Belgique) invite la chorégraphe pour une résidence de création. Discordantia (1996), synthèse de la rencontre-choc de Danièle Desnoyers avec les musiques dissonantes de la compositrice russe Sofia Gubaidulina, devient, un an plus tard, un point tournant pour Le Carré des Lombes. 
Avec cette pièce, la chorégraphe noue un premier et fructueux dialogue entre la danse et la musique. La pièce se fait remarquer au Festival international de nouvelle danse de Montréal, puis au Japon, au Shizuoka Performing Arts Center, dans le cadre des prestigieux Theatre Olympics. Fait saillant, Le Carré des Lombes est la seule compagnie canadienne invitée à cet événement d'envergure auquel participe une vingtaine de créateurs des cinq continents. 
 
1999-2003 
Le Carré des Lombes amorce ensuite la création d’une trilogie en collaboration avec la designer sonore Nancy Tobin. Concerto grosso pour corps et surface métallique (1999), met le corps en musique alors que les interprètes, chaussés de souliers ferrés, dansent sur un plateau recouvert de plaques de métal. En 2000, ce quintette vaut à Danièle Desnoyers le Prix d’auteur du Conseil général de la Seine-Saint-Denis en France aux 7e Rencontres chorégrahiques internationales. En 2003, une invitation de la Biennale de musique contemporaine de Zagreb en Croatie vient souligner la fructueuse collaboration entre la chorégraphe et Nancy Tobin.
En 2002, Bataille, met en scène une rencontre inusitée entre la danse et trois univers sonores : celui électroacoustique de Nancy Tobin, celui du compositeur baroque du XVIIIe siècle Giuseppe Tartini, et celui du compositeur, improvisateur et violoniste américain Malcolm Goldstein, dont la présence électrisante sur scène subjugue. 
Invitée par le Musée d’art contemporain de Montréal, Danièle Desnoyers s’installe un an plus tard en résidence de création pour concevoir Duos pour corps et instruments (2003). À l’instar des œuvres précédentes, ce projet multimédia dépasse le seul champ de la danse. Présentée à la 11e édition du Festival international de nouvelle danse, la pièce sera à l’affiche en Allemagne, en Belgique, en France, en Hongrie, ainsi qu’au Japon et au Canada.
 
2005-2008
Créé en résidence en Allemagne, en France et au Québec, Play It Again! (2005) fait place à une nouvelle rencontre avec un instrument — le piano — et avec Jean-François Laporte, compositeur et concepteur d’installations sonores renommé. 
Dominant l’espace scénique, détourné de sa fonction première et trituré de mille façons par le pianiste Martin Ouellet, ce piano-personnage entre dans un dialogue tantôt vivace, tantôt languissant, avec les cinq interprètes. Les résonances entre ces sonorités inattendues et les vibrations énergétiques des corps des danseurs inspirent la chorégraphe qui laisse un esprit ludique teinter de plus en plus l’atmosphère de ses pièces.
Play It Again! a été présentée en première au Royal City Theatre de Bruges, puis au Centre culturel de Warande à Turnhout en Belgique en septembre 2005, pour ensuite faire l’objet d’une série de représentations à l’Agora de la danse de Montréal dans le cadre de la saison de Danse Danse.
Par ailleurs, Duos pour corps et instruments poursuit sa diffusion sur les scènes internationales et est présentée au Japon dans le cadre du Dance Triennale Tokyo et en Corée au Dance Biennale Seoul. 
Tout en poursuivant la diffusion de Play It Again! au Québec, la compagnie amorce la création d’un nouveau projet chorégraphique. L’Agora de la danse accueille Le Carré des Lombes en tant que compagnie associée pour sa création Là où je vis, présentée au Festival TransAmériques en mai 2008. Là où je vis était par ailleurs invitée dans le cadre de December Dance (Bruges) en décembre de la même année.
 
2009-2010
Au printemps 2009, la série de danse contemporaine montréalaise Danse Danse donne carte blanche à Danièle Desnoyers pour la création d’une œuvre qui sera intégrée à sa saison 2009-2010. Dès le début de l’automne suivant, Danièle Desnoyers amorce donc le travail de création. Elle suspend ici l’approche multidisciplinaire caractéristique de ses dernières œuvres et reprend son dialogue intime avec le corps. La nouvelle pièce, un sextuor intitulé Dévorer le ciel, sera créée au Centre Pierre-Péladeau le 14 janvier 2010 à Montréal. 
Toujours à l’automne 2009, le Festival Internacional Cervantino au Mexique accueille Là où je vis pour 3 représentations à la mi-octobre. La chorégraphie prendra aussi l’affiche de trois villes espagnoles à l’hiver 2010 : Séville, Grenade et Malaga.